Le Brésil est un pays en voie de développement qui possède des atouts naturels favorables à l’agriculture. Malheureusement, cette dernière est loin de produire des résultats convaincants, d’où la nécessité de prendre des mesures adéquates pour vite relancer l’agriculture brésilienne. Comment le Brésil peut-il alors développer une agriculture plus durable ? Trouvez ici la réponse à cette interrogation.
Investissement dans la production alimentaire à petite échelle
Avant tout, il est crucial d’aborder la question des investissements puisque l’aide et les dépenses publiques consacrées à l’agriculture et les pratiques peu recommandables doivent être suspendus. Ce sont des dernières qui sévissent dans le milieu.
Cela permettra de mettre sur pied des modèles économiques qui sont accessibles aux plus vulnérables. Ces modèles sont durables d’un point de vue social, économique et environnemental. Il convient de donner la priorité à la fourniture de biens publics, tels que les services de vulgarisation et les infrastructures rurales.
Ensuite, il faut augmenter les investissements en faveur des approches agroécologiques et de la production d’aliments à petite échelle. Ces investissements se situent à l’heure actuelle bien en deçà des niveaux adéquats.
De même, il est nécessaire de privilégier les besoins d’adaptation aux conditions actuelles. Cela concerne particulièrement les petits producteurs. Il faut également inclure à chaque politique liée à l’agriculture un important volet ainsi que des mesures spécifiques.
Ces dernières viseront à améliorer les conditions de vie et de travail des femmes. En réalité, bien qu’elles figurent parmi les personnes les plus vulnérables, les femmes contribuent de manière significative à la production nationale d’aliments au Brésil. Selon la FAO, les femmes produisent entre 60 et 80 % de la nourriture du Brésil.
Produits | Part dans les exportations agricoles | Part dans les exportations totales | Évolution de 2012 à 2013 |
Filière Soja | 32, 5 % | 13,9 % | Hausse de 5,6 % des volumes exportés entre 2013 et 2014, mais aussi hausse de 1,4 % en valeur à cause de la baisse des prix (-4 %) |
Filière Sucre – alcool | 10, 7 % | 4,6 % | Baisse de 24 % des exportations en valeur et de 14 % en volume. 95 % des exportations sont du sucre. |
Viandes | 18 % | 7, 7 % | Sur l’ensemble des viandes exportées, +3,7 % en valeur, mais disparités, hausse en volume et valeur pour la viande bovine baisse des exportations de poulet en valeur, mais hausse en volume (baisse des prix de 3 %) baisse des exportations en volume de viande porcine, mais forte hausse en valeur (prix en hausse de 22 %). |
Produits forestiers | 10, 3 % | 4,4 % | Il s’agit à 75 % de cellulose et de papier en volume et valeur, le reste provenant du bois. Ce segment est en hausse de +10,6 % en volume et +3,3 % en valeur. |
Céréales – Maïs | 6, 9 % | 2,9 % | Forte baisse en valeur (-36 %) due à la baisse des prix (-16 %) et la rétraction des volumes (-23 %) |
En outre, il faut soutenir la recherche orientée vers les réalités vécues sur le terrain par les populations les plus affectées par l’insécurité alimentaire et le changement climatique. De cette manière, les besoins réels des agriculteurs seront efficacement pris en compte.
Enfin, il faut promouvoir les savoirs autochtones et l’innovation pilotée par les communautés. Ce sont des moyens d’augmenter la résilience des modèles agricoles.
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Encourager les modèles de production durables des agriculteurs brésiliens
Il faut d’abord promouvoir les politiques qui abordent la crise climatique et l’insécurité alimentaire de façon holistique. En effet, il est important de faire avancer les niveaux d’émissions des différents modèles agricoles.
Les décisions prises à ce niveau doivent se baser sur des évaluations scientifiques indépendantes découlant des différentes pratiques. Cela doit aussi tenir compte des informations précises concernant les potentiels de chaque modèle d’agriculture.
Ensuite, il faut mettre en place des mesures incitatives pour la production durable d’aliments, l’agroécologie et l’agriculture régénératrice. Le but est de promouvoir la diversité de la base de ressources génétiques. Pour cela, il faut tenir compte de la responsabilité principale des modèles de production industrielle dans l’élaboration des politiques d’atténuation du changement climatique.
De même, il est important d’éclaircir davantage les concepts d’intensification durable et d’agriculture intelligente face au climat. Il faut tenir compte de leurs impacts sur l’environnement et la sécurité alimentaire des communautés locales.
C’est sans oublier la mise en œuvre des politiques et des décisions plus orientées vers l’action. Il faut aussi promouvoir la mise en place des mécanismes de suivi des programmes agricoles qui sont mis en place.
Enfin, il faut promouvoir une augmentation plus forte des investissements et de la recherche dans les modèles agroécologiques. Le but est de garantir la sécurité alimentaire et d’augmenter la résilience.
La désintégration de l’agriculture aux marchés du carbone ou les agrocarburants
D’abord, il faut rejeter le recours aux mécanismes de flexibilité. Ensuite, le gouvernement doit veiller à ce que les solutions potentielles soient accessibles aux petits producteurs et qu’elles n’alourdissent pas leurs charges. De même, il faut mettre fin aux mandats d’incorporation ainsi qu’à toute subvention à la production d’agrocarburants. L’État doit mettre l’accent sur les moyens permettant de réduire les niveaux de consommation d’énergie.
En outre, il doit encourager les donateurs à soutenir le développement et la diffusion des projets renforçant l’adaptation par le biais de pratiques durables. Cela augmentera la séquestration du carbone et intégrera la réduction des risques de catastrophe, s’il y a lieu. Enfin, il faut contester les fausses solutions telles que l’usage des agrocarburants, en dénonçant les impacts de ces politiques sur la sécurité alimentaire.
L’accès à la terre, aux ressources naturelles et aux biens communs
Ici, le gouvernement brésilien doit garantir les droits fonciers des agriculteurs. Cela va favoriser une gestion responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts.
Ensuite, il faut déclarer un moratoire de deux ans sur les investissements à grande échelle réalisés par les entreprises étrangères et transnationales. Enfin, il faut encourager le développement de politiques d’affectation des sols intégrées pour la sécurité alimentaire.